UNSa Justice

Déclaration liminaire UNSa Justice CSA M du 26 janvier 2023

Monsieur le Ministre,
Madame la Secrétaire générale,

Ce CSA ministériel est le premier de l’ère du dialogue social définie par le décret du 20 novembre 2020. Son installation fait suite aux élections professionnelles qui se sont tenues du 1er au 8 décembre dernier par vote électronique, avec à la clé une nouvelle représentation syndicale au niveau ministériel.

Cet exercice démocratique a permis à 57% des agents du ministère de la Justice d’exercer leur droit de vote et d’exprimer leur choix syndical.

Malgré l’encre déversée pour salir l’UNSa Justice et son colistier, l’USM, la Première Organisation Syndicale a conforté sa place de « majoritaire » avec 6 sièges sur les 15 au sein de cette instance.

Forte de cette représentativité renforcée, l’UNSa Justice ne perdra pas plus de temps à répondre aux porte-serviettes du garde des Sceaux et de son administration, n’ayant eu de cesse de salir les différents militants de notre Organisation Syndicale pendant toute la durée des élections et même à l’issue, frustrés de constater qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils cherchaient.

Les personnels ne sont pas dupes et, avec détermination ils ont très largement plébiscité le modèle syndical et les revendications portées par l’UNSa Justice.

A ce titre, monsieur le Ministre, s’agissant du projet de réforme des retraites que vous portez au côté de la Première Ministre, l’UNSa Justice le dénonce et exige son retrait !

Vous et ce gouvernement, plaidez pour l’égalité entre les femmes et les hommes et dans le même temps avec cette réforme, vous aggravez encore plus la situation de nos collègues féminines alors qu’elles représentent une part importante des agents au sein du ministère.

Vous et ce gouvernement, vous plaidez pour une soi-disant reconnaissance des métiers à risques et à forte pénibilité et dans le même temps par exemple, les personnels de surveillance qui peuvent prétendre pouvoir partir à la retraite à 52 ans ne le pourront plus, alors qu’ils sur-cotisent pour cela.

Sachez que pour l’UNSa Justice, s’il doit y avoir une réforme des retraites, celle-ci doit être porteuse de reconnaissance et de justice sociale.

Pour l’UNSa Justice, c’est : pas un jour, pas un mois, pas une année de plus, qu’il s’agisse de l’âge légal de départ en retraite ou de la durée de cotisation !

À l’UNSa Justice, face à cette réforme des retraites, nous exigeons non seulement le maintien des droits acquis, une revalorisation des pensions, ainsi qu’une meilleure reconnaissance de la pénibilité et de la dangerosité de nos métiers.

À l’UNSa Justice, nous revendiquons l’intégration de toutes les primes dans le calcul des droits à pension, l’octroi du cadre actif et la bonification du cinquième pour toutes celles et ceux qui n’en bénéficient pas. Pour les Personnels de surveillance, la modification de la bonification du cinquième en 1/4ème ainsi que sa prise en compte sur l’intégralité de la carrière.

À l’UNSa Justice, nous revendiquons l’ouverture de travaux aux fins de consolider notre système par répartition et de prolonger la vie en bonne santé, physique comme financière.

Pour cela, l’UNSa Justice revendique l’ouverture immédiate de négociations salariales pour toutes les catégories de personnels fonctionnaires et contractuels du ministère de la Justice. Il est urgent de renforcer leur pouvoir d’achat, de leur apporter la reconnaissance qu’ils méritent et enfin rendre nos métiers plus attractifs.

À ce titre, nous n’avons toujours pas la moindre ouverture de discussions suite aux annonces faites lors de la présentation budgétaire concernant les personnels de surveillance, les personnels des greffes judiciaires, les cadres de la PJJ…

L’UNSa Justice ne passera pas sous silence le manque récurrent de reconnaissance du travail accompli au quotidien par l’ensemble des personnels des corps communs de toutes les directions.

Au-delà des sujets ô combien importants que nous venons d’évoquer, l’UNSa Justice dénonce également une politique RH désastreuse, qui nuit à l’évolution des carrières et au droit à la mobilité en bloquant systématiquement les détachements sortants.

Cette politique prive ainsi les agents non seulement d’une avancée salariale, d’une réalisation professionnelle en détachement mais aussi, d’une juste reconnaissance de leurs compétences. Si ce ministère avait la capacité de valoriser et de fidéliser ses agents, il n’aurait pas besoin d’avoir recours à de si vils stratagèmes !

Enfin, l’UNSa Justice attend la fixation d’un calendrier concernant de la négociation que vous avez annoncée sur la qualité de vie au travail, sur la mise en oeuvre de l’accord que nous avons signé sur le télétravail et sur tous les chantiers qui doivent conduire à l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels tous corps et grades confondus.

Stop aux promesses et aux reculs sociaux, l’argent et la considération pour les personnels c’est maintenant !

L’UNSa Justice l’action utile !

Paris, le 26 janvier 2023
Le Secrétaire général,
Jean-François FORGET